Le premier Prêt pour les entreprises sociales et solidaires (PESS) est attribué à…

Le premier Prêt pour les entreprises sociales et solidaires (PESS) est attribué à…

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juin 24, 2015

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Le traiteur de Nanterre Planète Sésame 92, qui lance une application mobile, s’est vu remettre aujourd’hui le premier PESS par Bpifrance. Objectif de la société: créer dix emplois supplémentaires.

« Solidaire, bio, et compensé carbone ». Avec leur activité d’organisation de réception (déco et traiteur), Planète Sésame 92, Mélanie Cataldo et son acolyte Christelle Deuchou n’ont pas fait les choses à moitié. Leurs légumes sont plantés par des salariés en insertion (réseau Cocagne), elles cuisinent des produits AB et issus du commerce équitable, utilisent de la vaisselle biodégradables et sont engagées dans la solidarité climatique avec l’ONG CO2 Solidaire. La « banque publique des entreprises », Bpifrance, vient de leur octroyer le premier Prêt pour les entreprises sociales et solidaires (PESS). Il s’agit d’un nouveau dispositif. Ce crédit, d’une durée de cinq ans, avec un différé de remboursement d’un an, sera, pour Planète Sésame 92, de 20000 euros. Mais, pour d’autres entreprises, le montant pourrait grimper à 50 000 euros, voire 100 000 euros en cas d’intervention de la région. « Notre taux d’intérêt a été fixé à 4,75%, détaille Mélanie Cataldo. Et le prêt est adossé à un autre crédit, de 20 000 euros également, porté par le Crédit coopératif. Pour ce dernier, le taux est seulement de 1,27%. » L’entreprise est en effet passée par la plateforme de crowdfunding Spear. « Les épargnants solidaires qui ont cru en notre projet ont investi 20 000 euros, et la coopérative Spear a placé cet argent au crédit coopératif. Passer par Spear a permis de baisser le taux d’intérêt de 0,4% ».

Un investissement de 80 000 euros

Mais la récolte de fonds ne s’est pas arrêtée là. La jeune pousse a convaincu Schneider Electric de lui faire un don en nature (matériel) d’une valeur de 10 000 euros. Se sont ajoutés un prêt de 20 000 euros de France Active et Hauts de Seine Initiative, des subventions pour avoir été lauréat de Pmup (dispositif francilien), et une aide du conseil général des Hauts de Seine. De quoi boucler un budget de 80 000 euros au total, nécessaire à l’agrandissement de la capacité de production de l’entreprise et à sa montée en puissance. « De dix collaborateurs, nous espérons monter à vingt, confie Mélanie Cataldo. Nous venons de lancer il y a quelques jours une application mobile, s’adressant à tous les gens qui n’ont pas de cantine et ont envie de déguster l’une de nos spécialités : poulet directeur général, tajines, tiep bou dien, parmentier de canard aux cèpes… » La livraison se fera en point-relais, ou bien en direct, à condition qu’il s’agisse de commandes groupées.

« Notre activité traiteur représente 90% de notre chiffre d’affaires », indique Christelle Deuchou. Le reste est réalisé par la petite boutique de Nanterre, où se trouve le laboratoire de production, et via l’activité « cuisine de rue » de la société. Mais plus question de food-truck depuis que celui-ci a été vandalisé et qu’elles ont bien du mal à le faire réparer. Les deux jeunes femmes misent désormais sur une petite boutique ambulante. La demande d’emplacement est en cours…

 
 

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